lundi 15 décembre 2025

16 décembre

      
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La fête de l'andouille à Aire sur la Lys, est une tradition populaire qui célèbre une spécialité gastronomique, l'andouille d' Aire, une charcuterie typique de cette ville du Pas de Calais.

Créée en 1962 par l'union commerciale et artisanale airoise, cette fête remplaçait la ducasse d'été et permettait de promouvoir un produit du terroir.



Fabriquée par les charcutiers, l'andouille d'Aire peut se consommer crue, cuite ou fumée, élaborée à partir de viande et de chaudins de porc avec sel, poivre et aromates en particulier la sauge. Elle se coupe en rondelles et se déguste à l'apéritif sur de petites tranches de pain beurrées ou en hors d'oeuvre, en plat principal dans une galette de sarrasin . Elle se cuisine aussi en soupe ou en potée.




La fête se déroule chaque premier dimanche de septembre et mêle gastronomie, folklore et animations populaires.


Ci-dessus, les géants Lydéric et Chryhmilde qui accompagnent l'harmonie batterie municipale et les différents groupes musicaux dans la ville.


La halle au beurre est transformée pour l'occasion en taverne où l'on peut déguster et acheter la spécialité. 




Clou de la fête: le fameux jet de l'andouilles depuis la bretèche du bailliage vers la foule par le maire et ses invités.








Images prises sur le net.









dimanche 14 décembre 2025

15 décembre

 


Sous les sapins silencieux

Sous les sapins dressés comme une armée tranquille,
Le vent glisse en secret, froissant des plis d'aiguilles.
Ils gardent dans leurs bras un parfum de décembre,
Un murmure ancien que l'hiver seul se rappelle.

Leur ombre est un refuge où s'endort la lumière,
Où les pas des oiseaux tissent des routes légères.
Ils semblent écouter quelque chose du monde,
Une rumeur de givre ou la douceur des ombres.

Quand la neige descend, lente comme une pensée,
Ils deviennent des rois aux couronnes givrées
Et chaque branche offre, en geste  simple et pur,
Un silence de paix au coeur froid de l'azur.

O sapins, amis des nuits cristallines,
Dans votre vert profond sommeille une colline
Et l'on croit, en posant la main sur votre écorce,
Sentir battre la terre avec une calme force.

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Et à partir de demain, quelques traditions de la région....





samedi 13 décembre 2025

14 décembre

 


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La commune de Nieurlet, située dans le département du Nord, repose sur un sol naturellement argileux.
C'est cette argile, extraite localement, qui a permis le développement d'une activité de tuilerie active pendant plusieurs décennies. Nieurlet a compté jusque quatre tuileries: la tuilerie Devynck (activité saisonnière), le comptoir tuilier du nord (connu sous le nom de tuilerie de St Momelin), l'usine a fermé suite à un incendie en 1981,la tuilerie des Flandres, la tuilerie Woestelandt du nom de la famille qui l'a créée, avec deux unités de fabrication (fermeture en 2003 et 2013). 







Dans les années soixante-dix, les parpaings ont remplacé les briques, le drainage en plastique les drains en terre les Woestelandt se sont lancés dans la fabrication de tuiles: tuile plate, tuile mécanique dite "tempête", panne flamande mécanique, et même des parements de façade en terre cuite pour se
diversifier.

Ci-dessous une panne flamande et une tuile tempête.
 
L'entreprise rayonnait en vendant non seulement ses produits en France, mais aussi au Canada, au Japon, en Angleterre, en Allemagne, en Hollande, en Belgique, en Pologne.

Plusieurs décennies de fabrication se sont ainsi succédé avec un cycle complet traditionnel: extraction de l'argile, préparation, moulage, séchage, cuisson en four traditionnel à 900° puis tri et mise en palettes. Selon les oxydes employés, les produits finaux pouvaient avoir plusieurs teintes, rouge naturel, amarante...

L'ancien site d'exploitation de l'argile appelé l'argilière de l'Aa située entre St Momelin et Nieurlet est devenu un lieu naturel préservé. Un plan d'eau s'y est formé, la nature a repris ses droits, et le site accueille faune et flore variées. Des sentiers de promenade y ont été aménagés afin de profiter d'un cadre apaisant loin de l'activité industrielle passée.






Images prises sur le net.

















vendredi 12 décembre 2025

13 décembre

 



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Si Don Quichotte avait découvert les Flandres, il aurait pu y rencontrer ces géants aux bras démesurés et les défier les uns  après les autres.





Jusqu'au début XXème, le meunier occupait une place essentielle dans la vie quotidienne des campagnes françaises. Son travail consistait à transformer les céréales principalement le blé, en farine destinée à la boulangerie, à l'alimentation animale et à l'usage domestique.
Les moulins qu'ils soient à eau, à vent rythmaient la vie de nombreux villages. Ils servaient de point de rencontre, les agriculteurs venaient y apporter leurs sacs de grain avec cheval et chariot. On y échangeait des nouvelles, on discutait des récoltes, de la météo.




Moulin au million de briques à Looberghe, construit en 1860. Il cessa de fonctionner en 1924, on lui retira les ailes en 1929, elles furent installées par la suite sur un autre moulin. Les troupes d'occupation allemandes firent de la tour un poste d'observation et y installèrent des mitrailleuses anti aériennes. Après-guerre, le monument resta à l'abandon. En 2021, une association de sauvegarde du moulin s'est créée.


Aujourd'hui, dans l'attente d'une restauration.




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Les journées étaient longues pour le meunier qui devait adapter son activité à la force et à la direction du vent. Le bruit, la poussière de farine et la manutention des sacs de blé ou de farine qui pesaient souvent entre 50 et 100 kgs en faisaient un métier physiquement très éprouvant. Ce labeur impliquait aussi une surveillance constante des machines et des meules, une bonne connaissance des céréales, la maîtrise du blutage (séparation de la farine et du son), l'entretien du moulin.

Peu à peu, les technologies industrielles, la modernisation de l'agriculture, l'industrie alimentaire en s'accélérant, transformèrent le métier.  Les petits moulins familiaux commencèrent à décliner, remplacés par des minoteries capables de produire rapidement et à grande échelle.

Aujourd'hui, il reste quelques moulins restaurés souvent à des fins touristiques.


Moulin de la montagne à Watten



Moulin "den Leeuw" à Pitgam




Ces moulins témoignent d'un savoir-faire ancestral et d'un métier qui a profondément marqué la culture rurale.




jeudi 11 décembre 2025

12 décembre

 


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La culture du tabac dans le Nord Pas-de-Calais dans les années 1950-60  était une activité agricole présente mais marginale et encadrée de façon très stricte par l'état: la SEITA société d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes. Elle était encouragée dans certaines endroits pour soutenir l'économie rurale d'après guerre. La région faisait partie des zones autorisées mais restait loin derrière le sud-ouest, l'Alsace, la Bretagne, l'Auvergne.
Les surfaces cultivées étaient contingentées (quotas).




Les producteurs devaient être agréés et vendre leur récolte uniquement à la SEITA.
 
On trouvait les plantations de tabac surtout en Artois, la plaine de la Lys, le bassin de Béthune- Bruay, Aire sur la Lys et quelques communes du Cambrésis. Cette activité, pratiquée sur quelques ares complétait les revenus des petites exploitations, de plus elle nécessitait une main d'oeuvre importante( plantation, écimage, récolte feuille par feuille, séchage).



Ci-dessus, mise en place des pieds de tabac.

Début mars, les graines étaient semées sous couches plates ou en forme de tunnel dans les jardins. La croissance sous abri se poursuivait jusqu'à la mi-mai. La plantation en pleine terre se faisait après les gelées. Il fallait ensuite désherber régulièrement puis écimer (coupe des fleurs pour permettre le développement des feuilles).La récolte commençait en août, on cueillait les feuilles du bas de la plante les plus petites, puis suivaient la cueillette des feuilles médianes puis supérieures. Pour le retour à la ferme, les feuilles étaient rassemblées en bottes maintenues par des lanières en tissu. Déchargées, femmes et enfants enfilaient à l'aide d'une longue aiguille, les feuilles sur une ficelle d'une longueur d'1mètre 50 à distance égale pour favoriser le séchage. Les guirlandes étaient suspendues dans les hangars. En novembre, les feuilles étaient triées,( on enlevait les trouées et déchirées) reliées en bottes de 25 puis  mises en caisses et livrées à la SEITA.



"Guirlandes de feuilles" et séchoir dans hangar.


Même si en Flandre maritime, la culture du tabac était inexistante, une manufacture des tabacs,  existait à  Dunkerque. Active depuis le XVIII, elle fut reprise par le monopole d'état puis la SEITA.
Jusqu'aux années 50, elle conditionnait des tabacs à fumer et employait une importante main d'oeuvre féminine.
L'entrepôt de la seita partiellement détruit lors de la 2ème guerre mondiale puis inexploité à partir de 1972 a été mis en vente en 1974, et racheté par la communauté urbaine qui l'a restauré et y a installé en 1992 le musée portuaire.




Dans les années 70-80, la culture du tabac disparaît presque totalement de la région (augmentation du coût de la main d'oeuvre, concurrence internationale, restructuration de la Seita).
 
Images prises sur le net, livre de Valva à Valff pour la culture ancienne du tabac.



























mercredi 10 décembre 2025

11 décembre

 


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Marchand de peaux de lapin.

Jusqu'en 1960, ce métier était courant dans les campagnes et zones rurales. Ce marchand  parcourait villages et fermes pour acheter les peaux séchées des lapins tués par les habitants. Chaque famille élevait des lapins, l'espèce se reproduit bien et de plus peu coûteuse  à nourrir: des trèfles, de la luzerne, des pissenlits cueillis en bordure des chemins, un peu d'orge, épluchures de carottes, de pommes, du foin et cela suffisait. La peau de l'animal domestique, élevé pour sa chair, était ainsi également valorisée.


Ce collecteur itinérant, à pied, à vélo, en charrette annonçait d'une voix tonitruante son arrivée en criant: "Peaux de lapins, peaux, marchand'peau de lapins!".




On voyait alors les portes s'ouvrir et les villageoises présenter les peaux qui avaient été dépouillées après l'abattage de l'animal, retournées, séchées (parfois bourrées de paille ou  mises sur des cadres) . Le marchand les palpait, les tâtait, les pesait et payait "deux francs six sous" en fonction de la qualité du poil, de la taille, de l'état de la peau, de sa couleur.  Cela mettait un peu de beurre dans les épinards!






Après collecte, il revendait les peaux à des tanneries, des ateliers de fourrure ou à des chapeliers. Les plus belles peaux pouvaient devenir vestes, manteaux, bonnets tandis que les autres servaient à la confection de feutres ou de colle.




Aujourd'hui, ce métier a totalement disparu et pour cause: l'élevage des lapins dans les clapiers familiaux s'est raréfié au profit de l'élevage industriel et de l'achat de viande en supermarchés.

Images prises sur le net.













mardi 9 décembre 2025

10 décembre



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Pendant des siècles, les rémouleurs ont occupé une place essentielle dans le tissu économique et social des Flandres.
Le rémouleur se déplaçait de village en village avec son attirail: une meule montée sur une boîte à roues, actionnée d'abord à la main puis au pédalier. On l'entendait arriver de loin grâce à ses appels ou à la clochette qui précédait son installation sur la place du marché.





Dans nos campagnes, tisserands, charpentiers, paysans, bouchers, tonneliers et particuliers, attendaient impatiemment son passage. Il annonçait l'arrivée du beau temps, période d'intense activité.




Il aiguisait les couteaux domestiques, les lames de ciseaux, les serpes, faux, faucilles, les lames spécialisées des métiers d'art. Avant l'industrialisation, remplacer une lame était couteux, on préférait la  faire réparer et l'affûter régulièrement. Le rémouleur était en quelque sorte un sauveur d'outils qui étaient transmis en génération en génération! 





Dans les villes comme Lille, Dunkerque, Cassel, il s'installait près des halles ou sur les marchés.

A partir du XXème siècle, la mécanisation agricole, l'apparition d'outils bon marché et l'essor du commerce industriel ont rendu le métier moins indispensable. Les rémouleurs itinérants ont quasiment disparus dans les années 1970.





Pourtant, depuis quelque temps , on observe une renaissance artisanale: affûteurs professionnels sédentaires, artisans présents lors des fêtes du patrimoine ou évènements folkloriques. La démarche "zéro déchet" fait son chemin. Quelle riche idée: réparer afin de préserver les ressources naturelles, nos anciens étaient plein de bon sens! 

Images prises sur le net.























16 décembre

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