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Marchand de peaux de lapin.
Jusqu'en 1960, ce métier était courant dans les campagnes et zones rurales. Ce marchand parcourait villages et fermes pour acheter les peaux séchées des lapins tués par les habitants. Chaque famille élevait des lapins, l'espèce se reproduit bien et de plus peu coûteuse à nourrir: des trèfles, de la luzerne, des pissenlits cueillis en bordure des chemins, un peu d'orge, épluchures de carottes, de pommes, du foin et cela suffisait. La peau de l'animal domestique, élevé pour sa chair, était ainsi également valorisée.
Ce collecteur itinérant, à pied, à vélo, en charrette annonçait d'une voix tonitruante son arrivée en criant: "Peaux de lapins, peaux, marchand'peau de lapins!".
On voyait alors les portes s'ouvrir et les villageoises présenter les peaux qui avaient été dépouillées après l'abattage de l'animal, retournées, séchées (parfois bourrées de paille ou mises sur des cadres) . Le marchand les palpait, les tâtait, les pesait et payait "deux francs six sous" en fonction de la qualité du poil, de la taille, de l'état de la peau, de sa couleur. Cela mettait un peu de beurre dans les épinards!
Après collecte, il revendait les peaux à des tanneries, des ateliers de fourrure ou à des chapeliers. Les plus belles peaux pouvaient devenir vestes, manteaux, bonnets tandis que les autres servaient à la confection de feutres ou de colle.
Aujourd'hui, ce métier a totalement disparu et pour cause: l'élevage des lapins dans les clapiers familiaux s'est raréfié au profit de l'élevage industriel et de l'achat de viande en supermarchés.
Images prises sur le net.

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